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ZONES D’ÉTUDE

Cette proposition de projet se concentre sur les systèmes agroforestiers et agroalimentaires traditionnels méditerranéens pour évaluer leur rôle en tant qu’exemples pratiques d’adaptation et de résilience aux défis mondiaux. La proposition étudiera trois sites GIAHS dans les pays méditerranéens : l’Italie, le Maroc et l’Algérie. Ces sites sont des exemples de systèmes agroforestiers et agroalimentaires développés au cours des siècles et fortement liés à l’identité et à la culture des communautés locales, contribuant à leurs revenus et à leur bien-être. De plus, ces systèmes représentent l’adaptation de l’humanité à des environnements différents et complexes, et à leur tour, ils s’adaptent aux changements et chocs socio-économiques et environnementaux au cours des décennies.

Les trois sites sélectionnés en Italie, en Algérie et au Maroc sont également de bons exemples de systèmes basés sur le régime méditerranéen, aujourd’hui largement reconnu pour ses multiples bienfaits pour la santé et sa faible empreinte environnementale, qui a été inclus en 2010 dans la liste de l’UNESCO des biens immatériels : « Patrimoine Culturel de l’Humanité”.

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Les oliveraies entre Assise et Spolète (Italie)
représentent l’une des zones les plus importantes d’Italie pour la production d’huile d’olive extra vierge d’appellation d’origine protégée (AOP). Associée à la qualité du produit final, la zone conserve une haute qualité paysagère, attestée par son inscription au Registre National des Paysages Ruraux Historiques établi par le Ministère Italien des Politiques Agricoles, Alimentaires et Forestières. Les oliviers sont cultivés sur des terrasses de pierres sèches qui représentent un moyen de cultiver les pentes abruptes, un remède contre le risque hydrogéologique et un système efficace de préservation des eaux et des sols. La production oléicole dans la région de l’Ombrie est économiquement pertinente, représentant 5% de la production agricole marchande brute, impliquant 24 100 exploitations et 270 moulins à huile. Malgré le bon niveau d’intégrité du système, certaines vulnérabilités pourraient se transformer en chocs potentiels par rapport à l’équilibre hydrogéologique et environnemental
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Ghout oases of El Oued (Algeria)
Les oasis Ghout d’El Oued (Algérie) sont un système agroforestier particulier développé par les agriculteurs soufis au XVe siècle pour s’adapter au climat aride. Contrairement à d’autres systèmes basés sur l’apport d’eau aux cultures. Ce système est basé sur le rapprochement des cultures à l’eau sans réseaux d’irrigation, grâce à faible profondeur de la nappe phréatique par rapport à la surface du sol. Les « Ghouts » sont des cratères de 0,5 à 1,5 hectares creusés dans le sable pour s’approcher du niveau de l’eau, permettant la culture de plusieurs variétés de palmiers dattiers et d’autres cultures, avec de faibles apports externes. Plus de 6000 Ghouts ont été abandonnés au cours des dernières décennies (étude 2015 du Département provincial de l’agriculture) avec des conséquences négatives sur la sécurité alimentaire, l’agro-biodiversité et le patrimoine culturel, principalement en raison de la montée des nappes phréatiques, suivie de la fragmentation des propriétés, du vieillissement des palmeraies, de la non- respect des densités de plantation, surexploitation de la fertilité des sols et pompage excessif des eaux souterraines pour irriguer les cultures modernes.
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Système agroforestier d'arganier de la zone d’Ait Souab-Ait Mansour (Morocco)
a prouvé sa grande résilience à un environnement difficile sous la rareté de l’eau, le risque d’érosion et la dégradation des sols à travers les siècles. Les moyens de subsistance des communautés locales sont directement ou indirectement liés à l’arganier, mais le système fournit également d’autres aliments et sous-produits pour répondre aux besoins de la communauté : plus de 50 plantes sont cultivées, souvent sur des terrasses en pierres sèches, en plus du bétail reproduction. La stratégie traditionnelle de conservation de l’eau est un exemple d’adaptation et de résilience aux conditions de hachage environnementales et peut servir d’exemple de technologie durable à reproduire dans d’autres systèmes agroalimentaires secs. De plus, le rôle des coopératives locales de production d’huile d’argan (labellisée AOP) est crucial pour les femmes car elles peuvent gagner un salaire équitable.
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